Le Tarn présente une grande variété de paysages et propose de nombreuses activités. À la suite de la vidéo ci-dessous, nous présentons quelques uns des sites importants à proximité de la Ferme.
Le Tarn, multiple et magique
Pour aller plus loin, consultez le Comité Départemental du Tourisme du Tarn.
Forêt domaniale de Grésigne
La prépondérance des chênes (60 % du peuplement en chêne rouvre, 15 % en chêne pédonculé) fait de la Grésigne la plus vaste chênaie rouvre du midi de la France.
Elle abrite une faune riche en cervidés (cerfs, chevreuils), sangliers, petits mammifères carnassiers (fouines, martres, genettes, chats sauvages), ainsi que plus d’une centaine d’espèces d’oiseaux nicheurs (aigle botté, palombe, faucon crécerelle, chouette effraie, chouette hulotte, hibou grand-duc, bergeronnette des ruisseaux, fauvette à tête noire, mésange nonnette…). De la mi-septembre à la mi-octobre, à la tombée de la nuit, on y assiste au spectacle toujours impressionnant du brame du cerf : le cri rauque poussé par le cerf pour séduire les femelles et manifester son désir tout en éloignant les mâles concurrents.
La Grésigne est la troisième forêt Européenne en nombre de coléoptères (2380 espèces de coléoptères inventoriées), derrière la forêt de Fontainebleau, et la réserve de Białowieża (Pologne & Biélorussie).
Le taupin violacé (un coléoptère de couleur noire avec des reflets violets) « est un insecte peu répandu qui vit dans des cavités au pied des arbres, explique Eric Bourdilleau, responsable de l’ONF, on ne le trouve qu’ici. Cette forêt de 3500 hectares d’un seul tenant existe depuis l’âge glaciaire et n’a pas connu de grands bouleversements, c’est ce qui a permis l’installation d’une bio diversité reconnue par les scientifiques depuis plus de 50 ans. La Grésigne est une forêt semi-sauvage, l’une des plus riches en Europe pour sa biodiversité » (la suite de cet article est consultable sur ladepeche.fr). Au cours de vos balades, ne ratez pas les arbres abritant le taupin violacé, ils sont marqués par un triangle bleu.
Parmi les nombreuses variétés de plantes sauvages en lisière de la Grésigne, les orchidées sont sans doute les plus remarquables.
Dans une logique de développement durable, le massif de la Grésigne a été classé par la Commission Européenne comme zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique dans le réseau Natura 2000.
Vaour : la commanderie des Templiers
La forêt est occupée et utilisée depuis longtemps. L’oppidum Saint-Clément ou encore le dolmen de Vaour le montrent (détails concernant le dolmen de Vaour dans un article de ladepeche.fr).
Au Xe siècle, la forêt appartient au Comte de Toulouse qui y installe les Templiers à Vaour. Elle est vendue au roi de France à la fin du XIIIe siècle. Louis XI a voulu empêcher les locaux d’y conduire le bétail et d’y ramasser le bois vert. Après Henri IV les usages de la forêt sont encore restreints.
En 1666, sous le règne de Louis XIV, il est ordonné aux propriétaires contigus de construire un fossé ou un mur de pierres sèches tout autour de la forêt de Grésigne, pour empêcher les empiètements.
Ce mur est toujours visible de nos jours.
Le XVIIIe siècle a vu une déforestation intensive de la région, qui inquiétait les habitants et l’administration départementale. La véritable exploitation de la forêt de Grésigne a alors commencé. Les bûcherons, les charbonniers et les verriers ont exploité la forêt, et les Grésignols (habitants de Grésigne) sont devenus des menuisiers reconnus. Le meuble de Grésigne était renommé mais s’exportait difficilement et ce sont donc les Grésignols qui se sont expatriés pour exercer en tant que menuisiers ou charpentiers.
La forêt a aussi été source de pierres. Les grés, les calcaires et les marbres ont été extraits, faisant de Vaour la ville du travail de la pierre quand Puycelsi était la ville du travail du bois.
Cette importante exploitation de la forêt a pris fin au milieu du XIXe siècle, avec la transformation des industries environnantes, même si l’exploitation des calcaires a perduré jusque durant le XXe siècle.
Enfin, la forêt de Grésigne abritait un maquis pendant l’occupation allemande lors de la Seconde Guerre mondiale, d’octobre 1943 à fin août 1944. Ce maquis international, appelé Maquis « Jean-Pierre » ou « Grésigne » était la part la plus importante du groupe « Vendôme ». Le maquis organisa des sabotages de voies ferrées, de lignes électriques et téléphoniques, des attentats contre les biens des collaborateurs, des embuscades sur des convois allemands et aussi l’attaque de la prison de Gaillac… L’inauguration d’une stèle en hommage à ces résistants a eu lieu le 18 octobre 2014.
Survol de la forêt de Grésigne
- Un article du site web futura-sciences.com vous permettra d’en apprendre plus sur la forêt domaniale de la Grésigne (géologie, faune, flore, histoire et richesses).
- Quelques informations concernant l’histoire de la forêt sont issues de l’article « Forêt domaniale de Grésigne » sur Wikipedia.fr.
- Géographie et histoire : Les pages 430 à 442 des « Annales de Géographie » de Pierre Deffontaines traitent de la forêt de Grésigne. Ces pages sont consultables sur le site persee.fr
- Concernant le maquis de Grésigne, une note publiée sur Facebook apporte quelques éléments.
La romancière et conteuse Gudule qui habitait le Tarn a raconté plusieurs légendes traditionnelles se rapportant à la forêt de Grésigne dans différents recueils. Ces contes ont pour personnages récurrents la petite reine de Montmiral et un farfadet du nom de Reno.
Penne du Tarn
La forêt de Grésigne est entourée de villages remarquables. Outre Cordes-sur-Ciel et Castelnau-de-Montmiral, bastides médiévales (voir ci-dessous), on peut citer :
- Vaour, sa Commanderie templière et son Dolmen de Peyrelade, le plus grand du département.
- Penne, village médiéval construit sur un éperon rocheux, avec une église du XIIIe siècle intégrée aux remparts, et son château-fort dominant la vallée de l’Aveyron.
- Bruniquel (Tarn-et-Garonne), ses châteaux et ses grottes, dont l’une témoigne de la fréquentation du milieu souterrain profond considéré comme le plus ancien au monde (plus d’infos dans cet article), et une autre est ornée de deux peintures de bisons probablement antérieures au Magdalénien.
- Puycelsi, au origines Celtes, qui a conservé ses remparts du XIVe siècle, son château des capitaines-gouverneurs du XVe siècle et de nombreuses maisons des XVe et XVIe siècles.
Puycelsi
Les bastides médiévales
Cordes-sur-Ciel ou Castelnau de Montmiral sont deux bastides médiévales proches de la Ferme. Construites au XIIème siècle par le comte Raymond VII de Toulouse, hauts lieux du catharisme, ces deux cités médiévales adaptent leurs ruelles et leurs maisons séculaires à un relief escarpé.
Cordes-sur-Ciel est un site touristique fréquenté, Grand site de Midi-Pyrénées, elle est une étape du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, considérée comme un des plus beaux villages de France. « A Cordes, tout est beau, même le regret » écrivait Albert Camus.
Cordes-sur-Ciel
Au sujet de Castelnau de Montmiral, Simone de Beauvoir écrivait : « Sartre préférait les pierres aux arbres ; mes plans tenaient compte de ses goûts. Tantôt marchant, tantôt prenant des cars nous visitâmes des villes et des villages, des abbayes, des châteaux. Un soir, un petit autobus cahotant et bondé nous amena à Castelnau de Montmiral ; il pleuvait ; en descendant sur la place entourée d’arcades, Sartre me dit abruptement qu’il en avait assez d’être fou. »
Castelnau-de-Montmiral
Au pied de Castelnau de Montmiral, et à quelques kilomètres de la Ferme, la Base de Loisirs de Vère-Grésigne vous attend avec un site de 20 hectares aménagés. Diverses activités sont proposées : baignade surveillée et toboggan aquatique, pédalo, canoë, kayak, tennis, mini-golf, parcours d’orientation, pêche, et bien-sûr, détente et farniente à l’ombre ou au soleil.
La base de loisirs est ouverte pendant les mois de juillet et août, avec son Snack-bar qui vous proposera quelques rafraîchissements. Toutefois, une aire de pique-nique avec barbecues, deux terrains de volley-ball, un terrain de foot-ball, des aires de pétanque, et les jeux pour enfants sont accessibles gratuitement toute l’année.
Le vignoble Gaillacois
Vignoble aux multiples facettes, Le gaillac (vignoble aux 7 vins) propose des vins rouge, primeur, rosé, blanc sec, perlé, doux, mousseux. La surface de production représente 3923 hectares.
Vignoble de Gaillac
Selon le slogan de la commission interprofessionnelle des vins de Gaillac, « les vins d’avenir ont toujours un passé ». L’histoire du vin de Gaillac est multi-millénaire ; il doit probablement sa création aux Gaulois, avant l’arrivée des Romains et son développement aux moines de l’abbaye Saint-Michel de Gaillac. Roger Dion et Marcel Lachiver, historiens du vin, considèrent tous deux, qu’avec celui de Côte-rôtie « Gaillac est le plus ancien vignoble de France ». La réputation de ses vins blancs lui vaut un classement en AOC en 1938. Celle des rosés et rouges est acquise en 1970.
Dans le vignoble de Gaillac, le Château musée du Cayla est une maison d’écrivain au cœur d’un domaine classé.
Maurice de Guérin (1810-1839), prosateur et poète, est l’auteur du Centaure et de La Bacchante. Son journal, le Cahier vert, et sa correspondance avec Barbey d’Aurevilly traduisent ses interrogations d’homme et d’écrivain.
Sa sœur Eugénie (1805-1848) rédige à son intention un journal qui constitue avec sa correspondance un document de premier ordre pour connaître la vie tarnaise au XIXe siècle.
Le bâtiment a été transformé en château-musée où des expositions temporaires et des ateliers autour du patrimoine littéraire et de la création contemporaine ont lieu chaque année.
Albi
La ville d’Albi est remarquable par son impressionnante cathédrale fortifiée Sainte-Cécile et son palais de la Berbie, ancien palais des archevêques d’Albi, qui dominent le centre-ville historique et la rivière.
Le musée Henri de Toulouse-Lautrec (Albi est sa ville natale) regroupant la plus importante collection au monde d’œuvres du peintre postimpressionniste. Enfin, Albi est surtout un haut-lieu historique dont le nom a été donné aux adeptes du catharisme, les Albigeois, qui subirent une répression violente au XIIIe siècle de la part de l’Église catholique romaine connue sous le nom de Croisade des Albigeois. La cathédrale Sainte-Cécile fut édifiée par les catholiques pour lutter contre l’hérésie cathare.
Le samedi 31 juillet 2010, à Brasilia, la Cité épiscopale d’Albi est ajoutée à la liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO. Elle comprend dans son périmètre la cathédrale Sainte-Cécile, église fortifiée en briques ocre apparentes construite entre 1282 et 1480, le palais de la Berbie, qui abrite le musée Toulouse-Lautrec, l’église Saint-Salvi et son cloître, les rives du Tarn et le pont Vieux ainsi que plusieurs édifices classés monuments historiques.